Press release | 17 Novembre 2017

Réponse de Global Witness à la déclaration du Ministre de l’Environnement de la RDC au sujet du moratoire sur l’exploitation forestière

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Alors que les leaders mondiaux se sont rassemblés lors de la COP23 pour discuter des stratégies de lutte contre le changement climatique, le Ministère de l’environnement de la RDC a entamé un processus de levée du moratoire, vieux de 15 ans, sur l’attribution de nouvelles concessions d’exploitation industrielle du bois.

Le Ministère a également annoncé qu’il attribuerait 2 millions d’hectares de forêt à une entreprise inconnue jusqu’à présent, en échange d’un soutien financier pour la levée du moratoire, transgressant ainsi leurs propres lois forestières.

Les ONGs congolaise et internationales se sont mobilisées pour s’opposer à cette proposition et attirer l’attention mondiale sur un projet qui aurait eu des conséquences écologiques, sociales et climatiques désastreuses sur la deuxième plus grande forêt primaire du monde. Le Ministre de l’Environnement de la RDC s’est alors rétracté et a annoncé que le moratoire resterait en place, jusqu’à ce que soient atteintes les conditions établies par le décret présidentiel et que les engagements envers les donateurs soient honorés.

Jo Blackman, directrice de campagne chez  Global Witness, a déclaré « Global Witness accueille avec satisfaction l’annonce faite par le Ministre de l’environnement de la RDC qui maintient en place le moratoire sur l’attribution des concessions forestières. Cependant, le gouvernement congolais reste silencieux sur ses intentions d’attribuer deux millions d’hectares de forêt, et ce en contradiction avec ses propres lois forestières.  Il devrait annuler cet accord et publier toutes les informations qui y sont liées. Le gouvernement de la RDC doit également annuler toute concession opérant sans plan d’aménagement, et donc illégale par définition. »

Jo a ajouté que «les gouvernements donateurs ne devraient pas soutenir les projets de la RDC visant à lever le moratoire ou étendre l’exploitation industrielle des forêts, qui risquent d’augmenter les émissions de CO2 et de saper les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique. » 

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